Le rapport, remis au président de la République le 23 juin 2021, préconise d’investir davantage dans l’éducation et la formation professionnelle, en améliorant notamment les interactions entre Pôle emploi et les entreprises.
Pilotée par Jean Tirole et Olivier Blanchard, la commission de 26 économistes mandatée par Emmanuel Macron a remis ses propositions pour relever les défis économiques post-Covid.
L’enjeu en matière de formation professionnelle est surtout abordé dans le cadre des réponses au défi des inégalités économiques. À ce titre, les économistes développent plusieurs axes d’amélioration.
Du côté des travailleurs, des incitations supplémentaires pourraient prendre la forme de bourses ou de prêts non remboursables si les fonds sont utilisés à des fins de formation.
Du côté des entreprises, les économistes préconisent de les inciter à former leurs salariés en subordonnant la réduction des cotisations patronales à l’offre de formations qualifiantes. L’entreprise pourrait contribuer via un abondement supplémentaire au compte personnel de formation (CPF) du salarié, détaillent les rapporteurs. Cet abondement serait ainsi intégré dans une réforme globale de la formation des travailleurs peu qualifiés et devrait répondre à la nécessité d’un enseignement professionnel reconnu au niveau national. Les qualifications devraient être entièrement certifiées et adaptées aux besoins sectoriels à l’échelle locale.
Outre les travailleurs peu qualifiés, les économistes recommandent de mettre l’accent sur les travailleurs seniors. La formation professionnelle continue doit être renforcée afin de combler l’écart de compétences entre les seniors et les travailleurs plus jeunes, préconisent-ils à ce sujet.
Les rapporteurs préconisent également d'accroître la coopération entre France compétences et Pôle emploi et de renforcer les incitations aux employeurs.
Concernant le rôle de Pôle emploi - et plus largement du service public de l’emploi - en matière de formation professionnelle, le rapport formule une série de recommandations.
Enfin, les économistes suggèrent la création d’organismes de promotion de l’activité économique à l’échelle régionale œuvrant aux côtés du service public de l’emploi. Appelées "agences régionales pour l’activité économique" (ARAE), leur objectif serait d’aider les entreprises, là où Pôle emploi aide les travailleurs.
Lien
Carif-Oref de Normandie