Défi métiers publie une note d’analyse sur les besoins en emploi et les modes d’alimentation des métiers de la sécurité privée.
Réalisée à la demande du Conseil régional et de la Direccte Ile-de-France, cette note a plusieurs objectifs :
- dresser les profils des agents de sécurité et de surveillance privée en Ile-de-France ;
- déterminer les modes d’alimentation de ces métiers et les volumes d’entrants ;
- analyser les dynamiques d’évolutions des métiers, de l’emploi et de la formation ;
- prospecter les besoins en emploi à venir et l’adéquation de l’appareil de formation avec ceux-ci.
Cette analyse met en évidence que les métiers de la sécurité privée, bien que peu valorisés et aux conditions de travail pénibles, restent attractifs pour une population de personnes peu qualifiées et/ou de nationalité étrangère, dans une optique d’insertion en emploi. La facilité d’accès aux formations de la sécurité privée (aucun niveau de diplôme prérequis) et leur durée généralement courte permettent une entrée rapide sur des métiers qui recrutent fortement. En effet, avant la crise sanitaire de la Covid-19, l’emploi était en fort essor (+14 % en 5 ans) et les projets de recrutement s’accéléraient (triplant presque en 7 ans).
Le développement très récent de formations du supérieur dans la sécurité privée (BTS MOS, CMQ d’Argenteuil) pourrait permettre de répondre à deux problématiques fortes sur ces métiers : les faibles volumes de jeunes diplômés en formation initiale d’une part, le manque de perspectives d’évolution professionnelle d’autre part.
Enfin, si la Covid-19 a réduit la visibilité sur la dynamique de l’emploi à venir, la croissance des effectifs devrait reprendre une fois la crise sanitaire et économique terminée. Dans le cadre des Jeux Olympiques et Paralympiques qui auront lieu à Paris et en Seine-Saint-Denis en 2024, 30 000 emplois d’agents de sécurité et de surveillance privée devront être mobilisés, soit plus de la moitié de l’emploi francilien sur ces métiers. Outre la problématique de former de tels effectifs à l’horizon 2024, se pose également celle de « l’après JOP 2024 » pour ces professionnels. Dans cette optique, l’identification de passerelles et d’aires de mobilité apparaît indispensable.
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Guillaume Chuvin (Défi métiers)