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L’industrie pharmaceutique veut attirer les jeunes dans des métiers en évolution

Photo laborantine

« La crise sanitaire a accéléré la transformation du secteur », a remarqué Frédéric Collet, président du Leem, lors d’une conférence de presse sur les métiers du médicament le 30 septembre. « Les entreprises se sont adaptées en un temps record. »

Près de 11 000 collaborateurs ont rejoint les entreprises du médicament en 2020, et le Leem en prévoit au moins autant en 2021. L’une des caractéristiques du secteurs est « une évolution rapide des métiers », avec 150 nouveaux métiers recensés. Pour répondre aux enjeux d’emploi et de formation, le Leem a signé un accord de branche en faveur de l’emploi des jeunes, notamment ceux issus des quartiers défavorisés. « Nos entreprises sont des portes d’entrée vers les métiers de demain pour des jeunes en recherche de sens et de valeurs dans le travail ».

Métiers utiles à la société

« L’industrie pharmaceutique propose des métiers utiles à la société », a abondé Michael Danon, président de la commission emploi du Leem. « Il y a beaucoup d’opportunités professionnelles, sur des métiers divers ». Recherche et développement, marketing, production etc., « certains métiers sont en évolution et nécessitent de nouveaux collaborateurs. » Sur les 11000 recrutements, 60% étaient en CDI et « ces emplois sont répartis sur toute la France ». En outre, le secteur pharmaceutique « propose des rémunérations en moyenne supérieures aux autres secteurs industriels avec des perspectives d’évolution professionnelle ». La branche a également été la première à signer un accord télétravail et œuvre à faciliter la conciliation vie personnelle et professionnelle. Pourtant, elle peine encore à attirer les jeunes et affiche une moyenne d’âge élevée -35% des salariés ont plus de 50 ans.

Objectif 8000 apprentis par an

Alors que le secteur a accueilli un nombre record d’apprentis en 2020, 7300, « nous voulons aller encore plus loin, avec un objectif de 8000 apprentis par an » a affirmé Michael Danon. Avec l’accord de branche en faveur de l’emploi des jeunes, le Leem a revalorisé les salaires des apprentis et lancé des actions en direction des jeunes issus des quartiers défavorisés et ruraux. « Nous avons des partenariats avec Pôle emploi, l’Apec et d’autres associations pour aller chercher et réfléchir à comment former et accompagner ces jeunes dans nos métiers », a détaillé Pascal Le Guyader , directeur adjoint du Leem, en charge des affaires industrielles. « L’alternance est une réponse qui nécessite des partenariats avec les établissements d’enseignement pour transformer les diplômes en alternance. » Il a appelé à travailler « avec l’ensemble de l’écosystème de formation », en relevant qu’à l’issue de l’alternance, 100% des jeunes trouvaient un emploi dans le secteur.

Près de 15 000 jeunes formés en alternance depuis 2015

Claire Colleville, directrice Talents de Sanofi a rappelé que son entreprise avait formé près de 15000 jeunes en alternance ou en stage depuis 2015 : « Notre ambition est de maintenir notre niveau de 1 600 apprentis en 2020. » Pour sensibiliser les jeunes aux différents métiers proposés et « lutter contre l’autocensure », Sanofi a créé l’événement « Place d’Avenir » dans le cadre du plan 1 jeune,1 solution afin « d’aller à la rencontre des jeunes dans leurs quartiers ». L’idée était de faire connaître les offres et les possibilités de formation existantes pour rejoindre l’industrie pharmaceutique. « Au final, nous avons rencontré 1200 jeunes lors de job dating et en avons recruté 100 », a-t-elle conclu.

Mariette Kammerer (Centre inffo pour Défi métiers)