Entre 2015 et 2017, environ 440 000 jeunes ayant terminé leurs études et n’ayant jamais travaillé sont à la recherche d’un premier emploi. Parmi eux, 38 % sont inscrits à Pôle emploi (qu’ils soient ou non suivis par d’autres intermédiaires de placement), tandis que 27 % sont suivis uniquement par d’autres intermédiaires, et que 35 % recherchent un emploi par d’autres moyens
Si la nationalité des jeunes n’a pas d’effet sur le non-recours aux intermédiaires de placement, elle implique
des écarts entre le recours à Pôle emploi et aux autres opérateurs : les ressortissants européens s’orientent plus souvent vers les autres opérateurs de placement, alors que Pôle emploi est privilégié par les extra-européens. Par ailleurs, le fait que les parents soient nés en France augmente l’inscription à Pôle emploi. Les jeunes dont au moins un des deux parents est né en dehors de l’Europe se tournent quant à eux plus souvent vers les autres intermédiaires. D’une part, ils pourraient moins bien connaître le rôle que peut jouer Pôle emploi dans l’accompagnement vers l’emploi. D’autre part, ils pourraient privilégier d’autres structures comme les missions locales, qui constituent des lieux tout autant de rencontres et de socialisation que d’accompagnement vers l’emploi. Le recours aux intermédiaires de placement est moindre parmi les jeunes qui résident dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) ; ils recherchent plus souvent un emploi par d’autres moyens.
Émilie Arnoult et Jihène Ghrairi (Dares)