L’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep), mandaté par l’Agence nationale de cohésion des territoires (ANCT) pour piloter l’évaluation nationale des cités éducatives, a publié un rapport présentant les premiers enseignements du programme.
Au début de l’année 2022, on dénombrait 200 cités éducatives. L’évaluation pilotée par l’Injep porte sur les 80 premières cités éducatives labellisées. Elle s’étend de juillet 2021 à juin 2023 et s’articule autour de trois thématiques centrales du programme : la continuité éducative, l’orientation-insertion et la place des familles.
En matière d’orientation-insertion, le rapport relève que seules 12 % des actions énumérées dans les programmations d’action 2021 relèvent de l’orientation, de la formation ou de l’insertion, avec d’importantes disparités selon les cités. Les jeunes âgés de 11 à 15 ans sont en outre les destinataires privilégiés des actions en matière d’orientation-insertion.
L’évaluation fait également apparaître que la lutte contre le décrochage scolaire et le public dit « décrocheur » ne font pas forcément l'objet d'actions à part entière. Les actions de repérage des jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation (aussi appelés « NEET ») sont, quant à elles, très réduites.
De manière globale, le rapport constate une appropriation partielle et inégale des enjeux du programme des cités éducatives. De bonnes pratiques ont néanmoins été repérées dans certains territoires, avec des démarches d’animation territoriale globales combinant appels à projets, accompagnement des porteurs de projets, coordinateurs thématiques et groupes de travail.
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Raphaëlle Pienne