Depuis la rentrée 2020, les mineurs âgés de 16 à 18 ans sont concernés par une obligation de formation. L’enjeu de la réforme demeure dans la construction d’une solution adaptée à la situation de chaque
jeune NEET sorti de sa scolarité dès 16 ans et avant qu’il n’atteigne sa majorité. Après un an de mise en œuvre de cette réforme, le Conseil d'orientation des politiques de jeunesse (COJ) a souhaité évaluer les efforts menés par les pouvoirs publics et les acteurs de l’accompagnement pour proposer aux jeunes
mineurs, à l’issue de leur scolarité, des solutions de retour à l’école, d’accès à la qualification
ou d’accès à l’emploi.
Le COJ rappelle que le lancement de cette mesure est intervenu dans un contexte difficile de crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Il estime qu'il reste "encore beaucoup à faire si l'on souhaite atteindre l'ambition initiale du président de la République, à savoir 'permettre à des jeunes d'atteindre une qualification'".
Il formule une trentaine de recommandations destinées à améliorer le dispositif.
Il préconise notamment d'"établir, en fin d'année 2021, un bilan des deux expérimentations menées dans le cadre du Plan d'investissement dans les compétences (PIC), 'Repérage et mobilisation des invisibles' et '100 % inclusion'" afin de capitaliser sur les bonnes pratiques en matière de repérage des jeunes déployées au travers de ces projets.
Le COJ propose aussi de "mettre en place dès janvier 2022 un outil numérique qui identifie en temps réel les jeunes en décrochage de tous horizons" et de "partager avec les partenaires les informations sur les jeunes en risque de décrochage (y compris les apprentis) avant qu'ils aient quitté le système de la formation initiale". De plus, face à la complexité de l'écosystème d'acteurs, le COJ recommande de "s'assurer que les actions menées par l'instance de pilotage de l'obligation de formation soient en cohérence avec les stratégies déployées par les différentes instances existantes sur le territoire (SPRO, SPIE, Crefop, Plan '1 jeune, 1 solution', etc.)" et propose de "les regrouper le cas échéant pour éviter les doublons ou concurrence entre les dispositifs existants". Il préconise également d'"installer un comité technique de suivi des jeunes relevant de l'obligation de formation".
Dispositifs liés
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Le Conseil d’Orientation des politiques de Jeunesse (COJ)