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Le PAQTE en faveur des quartiers prioritaires mobilise plus de 3 300 entreprises

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Le Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises (PAQTE) monte en puissance. Un bilan de ce programme lancé en 2018 pour faciliter l’insertion professionnelle des personnes défavorisées issues des quartiers populaires a été présenté le 20 avril.

« Depuis 2018, le Pacte avec les quartiers pour toutes les entreprises mobilise autour de quatre engagements : sensibiliser, former, recruter, acheter », rappelle Nadia Hai, ministre déléguée chargée de la Ville. Les employeurs engagés dans ce programme développent des politiques RH dédiées (recrutement d’alternants et de stagiaires de longue durée) et des politiques d’achat plus responsables afin de soutenir l’emploi et la formation dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV).

Plus de 2 000 entreprises engagées

Aujourd’hui, 2 200 TPE-PME, ETI et grandes entreprises implantées dans 67 départements sont engagées dans le PAQTE. A ce jour, 53 des grandes entreprises ont rendu leur rapport 2020. Il en ressort que 81 700 jeunes des QPV ont été sensibilisés au monde professionnel par les collaborateurs de ces entreprises et 41 150 ont été accueillis pour un stage ou un contrat d’alternance. En parallèle, 960 interventions de parrainage et de témoignage ont été menées dans les collèges et lycées des zones d’éducation prioritaire. Enfin, plus de 28 000 salariés ont été sensibilisés aux biais de recrutement et à la lutte contre les préjugés.

Sur le terrain, de nombreuses initiatives se sont inscrites dans le mouvement en faveur des quartiers prioritaires. Ainsi, Korian, Sodexo, Adecco, Accor et AccorInvest se sont unis pour former 500 jeunes aux métiers de la restauration, à Paris, Lyon et Marseille, avec l’ouverture de leur « CFA des chefs ». 200 apprentis y ont été accueillis en septembre 2020. Toujours dans le champ de l’alternance, « un CFA interne à Korian a été ouvert  pour former des aides-soignants : 159 en 2020, et nous espérons 500 en 2021 », indique Rohan Goujé, directeur diversité, inclusion et QVT de Korian.

Accompagnement vers l’emploi

De son côté, Siemens a ouvert en 2019 un « hub alternance » avec l’association Nos quartiers ont des talents (NQT). « En 2020, 230 jeunes des QPV ont été accueillis au siège pour bénéficier de coaching, formation et recrutement », indique Ilham Cherkaoui, diversity & inclusion project manager de Siemens. Au total, 500 jeunes ont été accompagnés à emploi. »

Autre initiative à mentionner, celle de Manpower qui a réalisé 359 embauches en emplois francs dans les QPV, en 2020, en CDI et CDI intérimaire. « 500 nouveaux emplois francs sont prévus en 2021 », précise Jean-François Denoy, directeur général de Manpower France.

Dans un autre registre, Sanofi a lancé en 2017 un programme mondial de formation à la non-discrimination à l’embauche (trois heures en présentiel) intitulé « Challenge Your Biais ». « 4 000 cadres dirigeants ont été formés, témoigne Frédérique Granado, directrice RSE de Sanofi. La crise de 2020 nous a fait digitaliser cette formation et, depuis mars 2021, elle est ouverte à tous les collaborateurs. »

1 100 entreprises rejoignent le PAQTE en 2021

Cette politique en faveur des quartiers sera renforcée en 2021, assure Nadia Hai, ministre déléguée chargée de la Ville. « 3,3 milliards d’euros de plus seront investis, 78 mesures nouvelles ont été décidées, 700 millions d’euros du plan de relance lui seront attribués, un objectif de 29 000 nouveaux emplois francs a été fixé, et 500 nouveaux conseillers QPV seront disponibles dans les agences Pôle emploi. »

Surtout, la ministre met beaucoup d’espoir dans l’ouverture de « 60 nouvelles cités de l’emploi en 2021 », structures visant à promouvoir les métiers dans les QPV. La montée en puissance du programme sera facilitée par le fait que 1 100 nouvelles entreprises rejoignent le PAQTE cette année, parmi lesquelles AccorInvest, Sepur, Derichebourg, Schindler, STMicroelectronics et Groupama. « Le rôle des grandes entreprises est central, affirme la ministre, car elles entraînent dans leur sillage les PME qui travaillent avec elles. »

Laurent Gérard (Centre Inffo pour Défi métiers)