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Deux publications récentes s’intéressent aux Neet

Photo © Kevin Laminto on Unsplash

La Dares et l’Injep ont publié consécutivement deux études sur les Neet, les jeunes ni en emploi ni en formation. Les Neet ont des profils sociaux et des parcours très divers, qui ne se résument pas au fait de n’être ni en emploi ni en formation.

Après avoir donné une définition des Neet qui traduit de l'anglais celle d’Eurostat (« ni en études, ni en emploi, ni en formation »), la Dares, dans son étude, propose une approche statistique. Entre 2015 et 2018, le nombre de jeunes Neet a fortement baissé : en 2018, on comptabilise 963 000 Neet, soit 12,9 % de cette classe d’âge, alors qu’en 2015, leur nombre s’élevait à plus d’1 million. A travers son analyse, l’auteur tend à montrer la diversité des cas selon les âges : ainsi, chez les plus jeunes (16-20 ans), le nombre de Neet à tendance à croître en raison de l’arrêt progressif des études.

L’étude de l’Injep, quant à elle, questionne les ressources, les conditions de vie et les parcours des jeunes Neet.

L’auteur différencie les Neet en fonction de leur diplôme, de leur situation vis-à-vis du marché du travail, de la reprise d’études, ou de la présence d’enfants à charge. Les Neet ont des ressources financières, mais le niveau de ces ressources et leur provenance sont très différents selon le type de parcours : les niveaux de revenus moyens peuvent varier du simple au triple entre ces groupes. De même, tous les jeunes correspondant à la définition de Neet ne nécessitent pas un suivi de même nature en vue de leur insertion. Le dispositif de la Garantie jeunes ne cible d’ailleurs que les Neet en situation de grande précarité.

Les cinq catégories identifiées :

  • les nouvellement diplômés du supérieur en recherche d’emploi (16 % de l’ensemble). C'est dans cette catégorie, où 80 % des Neet ont un diplôme du supérieur et 85 % ont terminé leurs études cette année, que la situation sur le marché du travail est la plus favorable, puisque 70 % cherchent du travail depuis moins d’un an et 18 % ont déjà trouvé du travail.
     
  • les bacheliers recherchant des « petits boulots » en attente de reprise d’études (19 %). Les Neet de cette catégorie sont 79 % à avoir le bac comme plus haut diplôme (44 % général ou technologique, 35 % un bac professionnel). Ce groupe est celui qui envisage le plus la reprise d’études (79 %). En attendant, la plupart cherchent du travail.
     
  • les mères éloignées du marché du travail (14 %). Cette catégorie présente le plus fort éloignement du marché du travail : 24 % ne souhaitent pas travailler et 35 % souhaiteraient travailler sans chercher activement.
  • les diplômés de l’enseignement professionnel au chômage de courte durée (31 %). Les Neet de cette catégorie disposent, pour la plupart, d’un diplôme professionnel du secondaire (70 % ont un CAP, un BEP ou un bac professionnel). Ces diplômes constituent une ressource puisque 81 % ont travaillé dans l’année, le taux le plus élevé.
     
  • les sans diplôme éloignés de l’emploi (20 %). Cette catégorie regroupe les Neet les plus vulnérables : 70 % sont sans diplôme et 77 % n’ont jamais travaillé. Pourtant, la majorité de ces Neet cherche activement du travail (70 %).

A noter que les Neet font partie des publics cibles du Plan régional des jeunes (Prij) Ile-de-France.

Télécharger les études :
Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (Neet) : quels profils et quels parcours ? (Dares)
Les « Neet », des ressources et des conditions de vie hétérogènes (Injep)

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